La libéralisation de l’énergie est un cuisant échec dont les victimes sont les consommateurs, c’est-à-dire les citoyens et les petites entreprises.La multiplication de l’offre a singulièrement compliqué la vie des gens. Elle ne les a pas non plus protégés des aléas du sacro-saint marché qui, aujourd’hui, en raison des effets dévastateurs de la crise sanitaire sur l’économie, fait multiplier le prix du gaz par trois, celui de l’électricité par deux et met en péril certains fournisseurs, ce qui ne nous émouvrait nullement s’il n’y avait au final l’emploi de travailleurs menacés. De surcroît, si ces fournisseurs venaient à disparaître, les consommateurs, dans le système actuel, seraient lésés. En effet, ils devraient adopter des contrats à prix variables. On imagine la facture qui en résultera pour les ménages qui s’endetteront davantage.Pour faire face à cette catastrophe sociale, les pouvoirs publics ne peuvent agir avec des rustines et laisser en l’état le système responsable de cette situation. Une reprise en main par l’État et les Régions est plus que nécessaire pour prévenir les effets délétères de cette libéralisation. Cette dernière est le fait de la politique européenne dans le secteur depuis une vingtaine d’années. Elle doit être revue en profondeur à la lumière de cette crise. Le démantèlement des monopoles publics nationaux n’a, en effet, cessé de constituer l’arrière-fond de l’intervention des instances européennes. Pourtant, la socialisation de l’énergie et des biens communs telle que l’eau doit être rapidement inscrite à l’agenda pour que l’après-crise ne soit plus un retour en arrière. En attendant, il est nécessaire et urgent de pratiquer une politique des prix plafonnés de manière à limiter les marges d’Engie qui produit de l’électricité en s’appuyant sur des centrales qui ont été amorties depuis des années mais en se basant sur les prix du gaz dont les cours explosent. De la même manière, les opérateurs défaillants ou menacés de faillite doivent être repris par les pouvoirs publics de façon à permettre une subsidiation par les finances publiques de la consommation d’énergie dont le coût devient prohibitif.
7 janvier 2022.Parti Communiste Wallonie-Bruxelles
